Je pourrais devenir folle, je sais.
Par ces opposés qui m’écartèlent.
Je suis sur mon propre bûcher, le feu, mon âme m’appelle.
Dans ma tête un méandre de chemins de vie à prendre
Tentations incendiaires à en devenir suicidaire
Voyez-vous l’enfer c’est elle, vous ne pourrez pas vivre dans sa tête au XXIème siècle
Sans cesse tiraillée d’envies par milliers
Le devoir m’appelle, il me faut travailler, cet écran toujours devant moi pour gagner de quoi ?
Je travaille des heures durant, souvent je me laisse distraire par l’appel de la lumière de la fenêtre, la vraie et l’envie de partir pompe toutes mes pensées.
Je regarde mon téléphone à défaut de m’échapper, suis-je notifiée ?
Sans cesse entrecoupée par des discussions parallèles, Je m’attèle à ma tâche comme à mon bûcher
Sur les réseaux sociaux, mon cerveau bat de l’aile
Une pensée éclos
Je me dis que ça y est je partirai dans deux semaines, disparaître à jamais dans ma fugue italienne, au petit matin bleu sillonner les lacets, de cette vie sans issue, ne pas me résigner
Louer une chambre à la mer n’importe où au soleil, et ne faire qu’écrire du soir au matin, sur une table en bois, comme Virginia.
Pourquoi pas une grande ville pour vivre des idylles, et pouvoir dire j’ai vécu maintenant je peux rentrer
Sagement me caser comme dirait ma maman
Mes amis vivent à deux et font des bébés, construisent des maisons et fondent leur foyer.
Ceux que j’ai aimé sont devenus des fantômes
Le ghosting est tendance
L’âme soeur coule en abondance
En dedans, tout m’appelle.
Je file alors dans ma chambre solitaire
Emily Dickinson de la nouvelle ère
Au cours d’une journée, les pensées m’assaille
Je voudrais alors
Quitter la bataille
Prendre un contrat longue durée qui déciderai à ma place où et comment je vivrai,
une fourmilière
pour s’envoyer en l’air
Trouver l’âme soeur sur Tinder
Je m’installerai dans un deux pièces avec l’être aimé, et ce serait le bonheur approuvé par des smileys en coeur
Dans ma poitrine, c’est la guerre
Faut-il te sacrifier ma chère liberté pour vivre enfin en paix ?
Voyez-vous le flambeau
Sur moi,du bûcher…
Résister
Céder ou…
Je me casse
Voulez-vous bien m’aimer ?
De guerre lasse
Je m’arrête le temps d’une cigarette
Au détour d’un chemin le soleil doux sur mon front
Un chemin de traverse au coeur du printemps
Au petit matin d’or, mon coeur mon bataillon
Me dit Voilà ta vie
Ta vocation
Écris, rêve et sois le temps qui passe.